En 2021, nous souhaitons de nouvelles avancées vers une protection sociale universelle. Pour les exaucer, point de petits lutins, nous comptons sur une volonté politique issue d’un vent progressiste. La première bonne nouvelle de l’année a ainsi été soufflée à la Chambre des représentants à travers le dépôt d’une proposition de résolution visant à soutenir la mise en place d’un Fonds mondial de protection sociale.
La protection sociale est un mécanisme de prévoyance collective permettant de faire face aux imprévus ou événements de la vie : maladie, grossesse, vieillesse, perte d’emploi, accidents de travail, invalidité, décès d’un parent, etc. La protection sociale vient alors garantir un accès aux soins de santé et des revenus de remplacement pour continuer à vivre dignement dans les moments difficiles. Les crises sociales, économiques et sanitaires causées par la COVID-19 nous le rappellent quotidiennement.
Pour les 70% de la population mondiale qui n’ont pas à accès à une couverture sociale complète, les risques de basculer dans la pauvreté ou d’aggraver cette dernière sont nombreux.
Promu par l’OIT (l’organisation internationale du travail) et soutenu par une campagne de la CSI (Confédération Syndicale Internationale), un Fonds mondial permettrait de financer la protection sociale universelle en rassemblant dans un fonds commun les contributions financières des États. Les États dont les capacités économiques et fiscales sont insuffisantes auraient la possibilité de mettre en place une protection sociale en faisant appel à la coopération internationale via ce Fonds. Engagées ensemble pour promouvoir les différents aspects du Travail Décent, FOS, IFSI, Solsoc, Solidaris, la FGTB et les centrales ACCG et HORVAL, ont lancé le 7 octobre dernier une campagne intitulée « la protection sociale est un privilège droit ».
Dans le cadre de cette campagne, nous demandons que la Belgique :
- investisse davantage dans la protection sociale au sein de sa coopération au développement ;
- soutienne la création d’un Fonds mondial de protection sociale qui serait géré par l’OIT ;
- promeuve, dans ses relations bilatérales, la ratification de la convention 102 de l’OIT concernant la sécurité sociale[1].
Nous saluons l’initiative des parlementaires PS, sp.a, Ecolo-Groen et CD&V qui adressent ces mêmes demandes au gouvernement fédéral. Nous les encourageons à défendre ce texte et à rester attentifs lors des débats pour garantir des mécanismes de financements et de gestion d’un tel Fonds qui permettent des avancées vers une protection sociale pour toutes et tous.